Hello 👋🏻
Merci d’être là pour cette première édition de ma Newsletter “La pause maths”.
J’ai créé cette newsletter particulièrement pour les personnes en reconversion dans la data qui veulent se (re)mettre au maths en douceur, mais tous les curieux et amoureux des maths sont les bienvenus ! 🙂
“Les maths ça ne sert à rien, on devrait apprendre des choses utiles à l’école.”
Avez-vous déjà entendu cette phrase ? Peut-être même que vous l’avez pensé.
Ce n’est pas surprenant.
Nous serons tous d’accord, qu’apprendre à compter est essentiel.
Mais pour le reste des maths ? On peut se poser la question.
Le théorème de Pythagore, le calcul littéral, les équations…
Quelle en est l’utilité dans notre vie quotidienne ?
Dès le collège, le formalisme et l’abstraction des mathématiques, avec leurs multiples notions apparemment déconnectées du réel, nous amènent à nous demander sérieusement si cela vaut la peine d'aller plus loin que les bases du calcul.
Et c’est là que l’on se trompe !
Les maths, c’est bien plus que les notions et les formules que l’on apprend.
👉🏻 Prenons le théorème de Pythagore :
Au-delà d’une histoire de triangle, il y a un raisonnement :
“Si il y a ça et ça alors il y a ça”.
Le théorème s’applique dans un cas précis (comme tous les théorèmes).
Ici, l’élève doit donc apprendre à faire un état des lieux avant d’appliquer le théorème. Il faut observer, analyser, pour ensuite décider d’appliquer tel ou tel théorème.
Cela nous apprend à analyser une situation et à choisir !
Puis, avec la réciproque du théorème de Pythagore, on découvre ce qu’est une réciproque et pourquoi elle n’est pas toujours vraie.
Et ça, on l’utilise plus souvent qu’on ne le pense.
D’ailleurs, beaucoup de personnes se trompent dans leur raisonnement, car elles n’ont pas compris ce point de logique.
Exemple :
phrase 1 : “Manger trop gras, et trop sucré, fait grossir.”
phrase 2 : “Donc une personne en surpoids est une personne qui mange trop gras et trop sucré.”
Bonjour le cliché ! La logique mathématique est un bon anti-cliché !
On en reparlera 😉
Ici, en admettant que la phrase 1 soit vraie, cela ne veut pas dire que la seconde est vraie. La phrase 2 est justement une réciproque de la phrase 1 et elle n’est pas nécessairement vraie.
👉🏻 Partons maintenant du côté du calcul littéral.
L’idée est de mettre une lettre à la place d’un nombre, car nous ne le connaissons pas.
Soit pour généraliser une formule.
La lettre est à la place d’une quantité que nous connaîtrions dans un cas précis, mais la lettre nous permet de penser le cas général.
Exemple :
L’aire d’un rectangle de 4m de longueur et 3m de largeur est de 12m^2 (4x3=12)
De manière générale : l’aire d’un rectangle de longueur L et de largeur l se calcule ainsi : L x l (on utilise des lettres à la place de nombre).
Soit pour trouver un nombre inconnu.
La lettre, souvent x, est utilisée pour représenter la quantité non connue que nous voulons découvrir.
Exemple :
Vous organisez un repas pour 6 personnes.
Vous avez tous décidé de vous partager les dépenses de ce repas.
Mais Huguette venant de loin, ne paiera que la moitié de ce que paieront les autres, car elle a déjà des frais d’essence (et vous savez combien l’essence ça peut vite revenir cher). Le repas a coûté 121€.
Qui pait quoi ?
On peut poser x la participation d’une personne, et donc x/2 la participation de Huguette. On a 5x + x/2 = 121 Il ne nous reste plus qu’à résoudre l’équation. On trouve x = 22€
Tout le monde donne 22€ et Huguette donne 11€.
Et comme les bons comptes font les bons amis, merci les maths qui font durer les amitiés ! 😅
Le calcul littéral nous montre la puissance de l’abstraction.
On traduit un problème concret en langage mathématique, on fait quelques brasses dans l’abstraction, puis on ressort avec une solution pour notre situation réelle.
Le calcul littéral, est aussi l’un des premiers outils mathématique qui nous pousse à sortir de notre zone de confort !
Car, et oui, dans les maths il n’y a pas que des chiffres ! Et ça peut être perturbant au départ.
En quelque sorte, le calcul littéral nous invite à penser différemment.
Je termine avec quelques autres exemples de l’intérêt des maths :
👉🏻 La géométrie
Si nous voulons bricoler, apprendre la couture… on retrouve très vite des formes géométriques, les notions de parallèles, angles droits, etc.
Mais ça, c’est assez évident pour tout le monde.
👉🏻 La proportionnalité
Rien qu’en cuisine, nous avons besoin de comprendre les proportions.
Faire un plat pour 2 personnes ou pour 8, ce n’est pas la même chose. Mais, les proportions nous laissent aussi entrevoir la notion d’équité :
donner proportionnellement au besoin et non de manière égalitaire.
👉🏻 Les statistiques
On en entend parler tous les jours à la TV : les intentions de vote, les effets d’un nouveau produit, le taux d’incidence d’une maladie etc…
Avoir les bases en stats, c’est s’assurer d’avoir les outils de base pour réfléchir par soi-même et étayer son esprit critique face à tous les chiffres que l’on nous sort à longueur de journée.
Vous voyez, apprendre les maths, c’est :
apprendre à raisonner
accepter de penser différemment du cadre que l’on avait jusqu’à présent
savoir observer et analyser une situation pour choisir la bonne méthode
être capable de réfléchir dans l’abstrait pour dénicher une solution concrète.
être à l’aise avec la visualisation et travailler l’agilité mentale
pouvoir sortir de biais cognitifs grâce à la logique
développer un esprit critique
Et là, je n’ai même pas parlé des études et des métiers auxquels les maths nous donnent accès. Je parle de choses qui concernent tout le monde !
Puisque vous êtes abonnés à ma newsletter sur les maths, vous étiez peut-être déjà convaincu de tout ce que je viens de dire. Mais cela vous donnera des idées pour le prochain repas de famille où tonton Roger vous dira que les maths ça ne sert à rien 😉
Dans les prochaines éditions de cette newsletter, nous allons entrer, petit à petit, dans le monde des mathématiques.
En attendant, on se retrouve sur LinkedIn 🙂
À bientôt !